
de gauche à droite: Frédérique Jordan, Rémy Claivoz, Lucas Perroud, Evan Bérard et Daniel Vitoria
- Prêts ?
- C’est parti !
- Attention !
- Vas-y doucement !
- Tire plus vers la gauche !
- Tu vas tout faire tomber !
L’équipe, composée de Rémy, Lucas, Evan et Daniel rigole et s’amuse. Mais elle apprend surtout.
Frédérique, maîtresse socioprofessionnelle au Centre de formation pour jeunes adultes (CFJA) à Sion, a expliqué l’objectif du jeu « Tower of Power » ; construire la plus haute tour possible en un temps donné. Elle travaille l’axe remédiation qui a pour but de:
- renforcer les capacités gestuelles et psychomotrices en améliorant les gestes, les attitudes et les perceptions
- développer des stratégies d’apprentissages, « apprendre à apprendre » par des processus cognitifs
- renforcer les connaissances des émotions chez les personnes avec une déficience intellectuelle.
Tout le monde a compris les instructions et explications. La théorie est une chose, mais la pratique, une autre.

Chaque personne tient une extrémité de ficelle (ou deux) et doit la manœuvrer tout en restant à sa place. Le but est de superposer les blocs afin de construire une tour. Pour réussir l’exercice, l’équipe doit s’entendre et se coordonner de manière précise.
Frédérique l’utilise afin de montrer à Rémy, Lucas, Evan et Daniel l’importance de :
- s’exprimer clairement pour être entendu et compris
- écouter attentivement les autres pour mieux collaborer
- travailler ensemble dans la réalisation d’un projet
- utiliser les compétences de chacun pour atteindre un but.
Car ce jeu, utilisé notamment dans les formations de gestion d’équipes et de projets, exerce de nombreux aspects. Le travail collaboratif permet de mettre en œuvre cette intelligence collective et apporte efficacité, efficience et implication de chaque individu.
A la fin de la partie, chacun partage ses impressions:
Daniel : « J’ai beaucoup aimé ce jeu, c’est la première fois que j’ai travaillé ça. Pour moi c’était facile ».
Evan ajoute : « Je trouve que c’est ennuyeux de devoir me baisser et me relever tout le temps, mais c’est super d’être tous ensemble ».
Lucas confirme : « C’est difficile mais je trouve que c’est super de travailler ensemble sous forme de jeux ».
Rémy : « J’ai trouvé ça intéressant ».
Car comme le dit un proverbe africain, « seul on va plus vite, mais ensemble on va plus loin ». Si la plupart des tâches peuvent effectivement être réalisées de manière individuelle, travailler ensemble fait émerger des solutions inédites. Et l’action de rassembler les compétences spécifiques de chaque personne permet ainsi de construire une haute tour… ou d’atteindre des sommets.
