Replantons le décor : Au mois de septembre 2020, le Conseil d’Etat valaisan a accepté le projet définitif de transformation et d’extension du bâtiment de Saxon abritant les ateliers et l’administration. En août 2021, le Centre de jour atelier 1 (CJA 1) et l’atelier Sous-traitance mécanique faisaient leur rentrée à Riddes, dans des locaux provisoires.
En janvier 2022, le premier coup de masse a été donné et les travaux de démolition, de rénovation et de reconstruction suivent désormais leur cours.
En automne 2023, c’est le moment des premiers déménagements et tout le monde a cartonné, au sens propre comme au sens figuré. Cette fin d’année, l’ensemble des équipes des ateliers, de l’administration et de la direction ont relevé leurs manches pour trier, empaqueter, déplacer et réinstaller leurs affaires dans la partie fraîchement rénovée du bâtiment.
Pour les équipes du CJA 1 de Claudio Quinto, Corine Mottier et Patrice Dussex ainsi que de Michel Boillat (Sous-traitance mécanique), le moment du retour a sonné après deux années d’éloignement du « noyau » de Saxon ; deux ans de réorganisation, de nouvelles habitudes à prendre et d’allers-retours quotidiens. Elles sont donc les premières à avoir pris leurs marques dans leurs nouveaux espaces.
Ce sont ensuite le Centre de jour atelier 2 (CJA 2), les ateliers Multiservices et Menuiserie qui sont passés des anciens locaux vers des espaces provisoires, sur le même site. Ils prendront pleinement possession des lieux une fois que la deuxième phase des travaux sera achevée.
La partie rénovée est semblable à une fourmilière où se croisent encore tour à tour électriciens, peintres, déménageurs, chauffagistes et architectes.
Là, au milieu, les accompagnants veillent à ce que les personnes trouvent leurs repères et prennent possession de ces nouvelles pièces, spacieuses et lumineuses.
Théorie et pratique sont cependant difficiles à faire coïncider. Même si tout avait été pensé et réfléchi, des surprises et aléas demeurent.
Changez le type de robinet et se laver les mains devient un geste à réapprendre pour certaines personnes en situation de handicap. S’orienter dans ces nouveaux espaces peut être, à choix, soit un jeu de course-poursuite, un jeu d’évasion du type Escape game, ou un labyrinthe interminable. Les grandes parties vitrées offrent une large vision circulaire mais sont aussi source de stimulation. Les petites pièces de repos sont alors bienvenues et permettent à certaines personnes de se relaxer si besoin.
Le nouvel atout des lieux est la salle multisensorielle Snoezelen, qui sera opérationnelle d’ici la fin de l’année. Elle offrira un espace sécurisant aux personnes en situation de handicap, appelant à la détente, tout en sollicitant les sens. Jusqu’alors, les équipes des centres de jour se rendaient sur les sites de Collombey ou Sion pour bénéficier des bienfaits de cette méthode.
Tandis que l’ambiance de Noël s’installe, la direction et l’administration ferment la marche des déménagements, en déplaçant nombre de classeurs et papiers. Une équipe de l’atelier Ginkgo a été appelée à la rescousse, afin de transporter quelques centaines de cartons. Ils renferment l’histoire de la Fovahm et tracent, au travers de noms, chiffres, mots et images, les nombreux sillons qui la dessinent.
Dès le début de l’année 2024, l’entrée principale des ateliers et des bureaux se trouvera du côté Est du bâtiment au lieu du côté Nord.
Comment se passent ces déménagements ? Que pensez-vous de ces nouveaux locaux ? Ils nous répondent…
Killian, assistant comptable : « On se réjouit de s’installer dans nos nouveaux locaux, plus lumineux et modernes. »
Abdi, travailleur à la Sous-traitance mécanique : « C’est mieux ici qu’à Riddes. Je suis content de revoir les amis. »
Emmanuel, travailleur à la Menuiserie : « Ça va bien, on est pas mal. On est même très bien. L’inconvénient c’est qu’on n’arrive jamais à tenir le sol propre. »
Jean-Christophe, maître socioprofessionnel à la Menuiserie : « Les personnes se sont adaptées plus rapidement que nous, maîtres socioprofessionnels. Les locaux sont pour l’instant plus petits (une partie est en cours de rénovation), mais avec leurs murs blancs on a l’impression qu’ils sont plus spacieux. L’agencement des machines est aussi mieux organisé. »
Pascal, travailleur à l’atelier Multiservices : « Sébastien Maccaud m’a demandé si je voulais changer de métier. Ah non ! Avec Thomas je suis bien ! »
Steve, responsable sécurité et services généraux : « Je vous répondrai lorsque tout le monde sera installé dans les locaux et que tout fonctionnera. »
Marie-Elisabeth, travailleuse au Centre de jour atelier : « C’est mieux ici. C’est sympa. Ça change d’endroit. Ça fait du bien de changer. »
par Martine Favre et Juliana Seiler, Fovahm