Continuer à vivre sa vie

Routine. Arrivée du coronavirus. Fermeture des ateliers. Confinement des personnes dans les lieux de vie. Interruption des formations. Réouverture partielle des ateliers. Port du masque. Distance. Hygiène des mains. Traçage. Quarantaine. Limitation des risques. Suspension des activités externes. Réorganisation. Vaccination. Assouplissements. Autant de changements qui ont impacté l’accompagnement quotidien effectué par l’équipe éducative de la Dixence.

Grayson, Nadia, Sabrina et Audrey

Mars 2020, virage à 180 ; tous les ateliers de l’institution ferment et les personnes résidant dans les lieux de vie sont confinées. L’équipe éducative de la Dixence adapte les activités faites en journée et les personnes continuent à vivre un peu comme en vacances pour commencer. Mais ensuite le temps devient long et elles tournent en rond. Puis c’est la réouverture des ateliers mais seulement pour les personnes non vulnérables ou vulnérables avec autorisation de reprise.

Se réhabituer au rythme de travail est difficile et met en lumière tous les acquis perdus pendant le confinement. L’équipe retravaille, répète et réapprend ces gestes afin que chaque personne retrouve son autonomie « d’avant ». De nouvelles habitudes doivent aussi être intégrées ; port du masque, distance, désinfection des mains. Mais les résidentes et résidents apprennent vite. L’équipe est admirative de leur capacité d’adaptation et facilité à intégrer toutes ces nouvelles directives mises en place successivement.

Toutes ne sont cependant pas accueillies avec aisance. Un résident ne comprend pas pourquoi il ne peut plus se rendre à son activité sportive alors que d’autres, qui ne vivent pas dans les lieux de vie de l’institution, y ont accès. Avec l’aide des éducatrices, il rédige une lettre à la direction et obtient une réponse. Certes, pas celle espérée, mais le courrier lui explique le pourquoi de ce choix et le souci de préserver la santé de tous. Cette préoccupation est aussi partagée par les membres de l’équipe qui limitent souvent les invitations dans leur sphère privée, pour réduire le risque de ramener le virus dans le lieu de vie.

Veiller à la santé physique mais aussi morale et psychique, Nadia, Audrey, Sabrina, Mireille et Grayson, continuent d’y être attentives. Elles portent toujours le masque, ce qui ne facilite parfois pas la communication, lorsque la personne en face lit sur les lèvres. L’accent est mis sur les yeux, en essayant d’exprimer davantage avec cette partie du visage. Toutes et tous se réjouissent de pouvoir enfin l’enlever, car il représente le dernier obstacle à une vie « normale ».

Aujourd’hui, la routine habituelle est quasiment retrouvée pour les personnes qui vivent à la Dixence – travail, activités de loisirs, vacances – car elles sont presque toutes vaccinées. Et si, à présent, c’est la question du Pass Covid qui questionne et divise, une résidente, elle, ne fait pas de différence entre « vaccinés » et « non-vaccinés ». Car, comme elle dit : « je n’ai qu’à donner mon Pass à ma copine, comme ça on peut aller boire le café ensemble ».

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