Continuer à vivre sa vie

En période de pandémie, trouver l'équilibre entre accompagnement individuel et protection collective est complexe. Témoignage de Véronique Goy-Gay Crosier, membre de la direction et responsable du secteur socioéducatif, sur cet ultra trail effectué depuis mars 2020, avec le constat que bienveillance et solidarité ont rendu l'impossible possible.

“La pandémie mondiale qui bouleverse notre quotidien depuis mars 2020 est d’abord le partage d’une expérience inédite et commune à tout un chacun. Le vécu de cette expérience relève quant à lui de la singularité individuelle.

Témoigner de son vécu comme membre de la direction de la Fovahm, c’est déjà témoigner de son vécu personnel. Oui, ma vie privée et professionnelle est chamboulée depuis 18 mois. D’aucun parle de marathon, j’irai jusqu’à parler d’ultra trail.

Le sentiment qui m’habite intimement est celui de la reconnaissance et de la conscience d’être privilégiée. Un ultra trail dans un contexte certes balisé de contraintes sur un chemin incertain, mais sans l’expérience personnelle de la maladie, de l’isolement ou de la quarantaine. Par contre, un vécu et une conscience aiguisés, que plus qu’à tout autre moment de mon parcours professionnel, les décisions et les orientations prises avaient un impact sur le « continuer à vivre sa vie » d’autrui. Je peux aussi également attester que tout au long de cette période, les membres de la cellule de crise, de la direction et de la direction élargie n’ont pas ménagé leurs efforts pour chercher le délicat équilibre entre notre mission d’accompagnement individuel et notre mission de protection collective.

A la vulnérabilité propre à chaque personne accompagnée à la Fovahm, à chaque membre de leur famille et de leur entourage, à chaque membre du personnel s’ajoute une vulnérabilité propre au collectif. Cette vulnérabilité collective sous-tend le chemin pris par la Fovahm pour mettre en œuvre les directives et recommandations de nos différentes autorités et parfois les questionner. Cette vulnérabilité collective ajoute en contraintes et oui, les personnes accompagnées à la Fovahm, le personnel ainsi que les familles et l’entourage ont vécu plus d’inquiétudes, plus d’incertitudes et plus de contraintes que bien des personnes.

Et là je peux témoigner de la bienveillance, de la solidarité et de l’adaptation dont chacun a fait preuve. A l’heure où le climat ambiant se tend et les opinions se polarisent, j’aime à penser que la Fovahm gardera le cap de la solidarité et du respect. Les témoignages des collaborateurs et des personnes accompagnées le laisse entendre et ces 18 mois ont montré que l’impossible était possible.”

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